Il semblerait que le pari de mettre "la France à l'arrêt" soit bel et bien remporté par les manifestants aujourd'hui. Alors que nous venons d'apprendre les chiffres nationaux du nombre de Français ayant battu le pavé, la mobilisation paraît en essor. En effet, les chiffres augmentent avec 3,5 millions de manifestants d'après la CGT et 1,28 millions d'après les autorités. Comme le font remarquer nos confrères du Monde, ces résultats sont supérieurs à ceux du 31 janvier, le dernier record en date.
Des chiffres positifs qui témoignent d'un sursaut de mobilisation en ce jour. De nombreux records ont été largement dépassés, des ronds-points ont été mis à contribution, les raffineries de pétrole bloquées, les transports et l'éducation fortement perturbés, l'électricité coupée dans la matinée dans le nord de la Drôme ou encore à Annonay - fief du ministre Olivier Dussopt -.
Une recrudescence de la mobilisation qui avait sû se montrer en berne durant les vacances scolaires, mais des chiffres toujours contestés - et contestables -. C'est le cas évidemment à Paris ou à Marseille, mais aussi dans des villes de taille plus moyenne comme Annonay en Ardèche.
En effet, d'après nos sources, les autorités prévoyaient une dizaine de milliers de personnes, un score dépassé d'après la CGT qui dénombrait 12 000 manifestants. Pourtant, à l'heure de la tombée des chiffres, étaient annoncé par les forces de l'ordre annonéennes 3 000 personnes. Un chiffre qui a largement fait réagir, surtout quand on sait que le cortège mesurait 1,9km de long sur une largeur moyenne d'environ six mètres.
Malgré cette guerre des chiffres omniprésente depuis le début de la mobilisation, l'ampleur du mouvement est désormais incontestable. Pour reprendre l'exemple d'Annonay, ce sont des milliers de personnes venues en masse de Roussillon (Isère), Cruas et Saint-Alban (Ardèche), mais encore de Saint-Étienne (Loire). De nombreux jeunes étaient aussi présents, comme l'on s'y attendait. De nombreux blocus ont effectivement eu lieu partout en France pour plus de quatre cent lycées mobilisés d'après les organisations syndicales.
En somme une mobilisation toujours plus intense et qui tend à s'amplifier à nouveau, une reconduction étant programmée toute la semaine. La détermination semble être présente, ne manque plus qu'une nouvelle étincelle pour faire grandir le mouvement, à nouveau...
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