Le lancement de la Coupe du Monde au Qatar étant dans un peu plus d'un mois, notre comité rédactionnel a dû prendre une décision. En effet, des appels au boycott de cet événement ont fleuri à grande vitesse au sein de la sphère publique depuis plusieurs mois. Aussi, notre rédaction a pris sa décision. Après délibération, il en vint la conclusion suivante : nous étions quasiment tous d'accord sur la démarche à suivre. Ainsi, nous, journalistes juniors pour L’Érudition, prenons solennellement la décision de ne pas effectuer un suivi de cet événement sportif. Nous en assumons l'entière responsabilité.
Nous nous prêtons donc au boycott. Nous le faisons pour des raisons éthiques et déontologiques. Lorsque nous avons fondé ce journal il y a bientôt un an, nous nous sommes engagés à respecter le code déontologique des journalistes qui revendique notre liberté d'expression. Étant donc attachés à ces valeurs humanistes portées, en leur temps, par la déclaration des droits de l'Homme et du Citoyen et la déclaration universelle des droits de l'Homme, nous nous refusons à cautionner, de quelque manière que ce soit, cette violation sans précédent, glorifiée de toutes parts, de nos droits fondamentaux.
Nous déplorons également la violation écologique que cet événement va engendrer. Il n'est pas dans nos valeurs d'allumer la climatisation dans un stade à ciel ouvert. Le désastre que cause, qu'a causé et que va causer cet événement est sans précédent.
Tout cela sans parler des conditions de travail des ouvriers immigrés, de la menace des droits des LGBTQ+ dans cet émirat, etc...
Il est moult raisons de bafouer ce cérémonial du bafouement des Droits des êtres qui peuplent notre planète. Notre journal et notre rédaction sont clairs : aucun article sur cet événement ne sera ne serait-ce que rédigé. Nous avons prêté engagement, comme il y a quelques mois en soutien au peuple Ukrainien, nous nous engageons pour la défense de nos droits fondamentaux.
Les journalistes de L’Érudition.
Comments