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Maxime Martin

Coupe du monde féminine de la FIFA : la peur bleue

Après son entrée ratée face à la Jamaïque, l'équipe de France féminine de football entrevoit le spectre d'une élimination prématurée. La tournure des évènement n'est en effet pas à notre avantage. Explication.


Souvenez vous : il y a 5 mois, la Fédération Française de Football était au cœur d'une polémique sur le manque de considération et l'amateurisme dans la gestion de l'équipe féminine, notamment sur Corinne Diacre, la sélectionneuse. La coach nordiste, plusieurs années auparavant, avait évincé des joueuses cadres telles qu'Eugénie Le Sommer ou Amandine Henry. Une mauvaise ambiance languissante s'était installée dans l'équipe, et a éclatée au grand jour le 24 février, avec des grandes joueuse annonçant partir de l'équipe, comme Wendie Renard, Kaddidiatou Diani et Marie-Antoinette Katoto. En mars, Corinne Diacre a donc été licenciée.

Le nouveau sélectionneur n'est pas un inconnu: c'est Hervé Renard, bien connu dans le monde footballistique comme le "globe-trotteur": en 2018, il entrainait la sélection masculine marocaine, et en 2022, il est devenu un héros national en Arabie Saoudite après avoir qualifié le pays à la coupe du monde masculine devant de grandes nations asiatique (Japon et Australie), et surtout après avoir battu l'Argentine, future championne du monde, lors de son premier match. C'est donc avec l'image de l'homme providentiel qu'Hervé Renard a pris ses fonctions.

Mais voilà, au moment de partir en Australie, la sélection de 23 joueuses était déjà amputé de grands atouts: des footballeuses qui devaient participer à la compétition sont forfait pour blessure: Oriane Jean-François, mais également Delphine Cascarino, Amandine Henry, capitaine lors de la coupe du monde 2019, et Marie-Antoinette Katoto, déjà blessée à l'Euro 2022. Et à l'issue du premier match France-Jamaïque, la liste des blessées s'alonge encore: Mbock, Tounkara, De Almeida… et surtout la capitaine Wendie Renard, dont la participation au prochaine match est incertaine.


Venons en au match France-Jamaïque: les bleues ont manqué d'efficacité offensive, se contentant d'une domination stérile. Résultat: un 0-0, qui contraste avec les festivals offensifs en ouverture du mondial 2019 (4-0) et de l'euro 2022 (5-1).

Blessées, mauvaises performances,... de quoi donner des sueurs froides aux membres de l'équipe, avant un 2e match périlleux: le choc du groupe F, France-Brésil. Les brésiliennes, elles, ont particulièrement brillée lors de leur premier match, remporté 4-0 avec un triplé de leur meneuse Ary Borges.

Si la qualification semble pour l'instant accessible, une défaite ou un nul signifierait une probable deuxième place, synonyme de huitième de final face à l'Allemagne, leader du groupe H, qui avait éliminé les tricolores en demi-finale de l'euro l'an passé (2-1), et qui s'annonce affutée au vue de leur premier match, remporté 6-0 face au Maroc, avec un doublé d'Alexandra Popp, qui avait déjà éliminé la France l'année dernière d'un autre doublé.


Les bleues doivent donc se reprendre et relancer leur mondial face au Brésil, avec d'autant plus d'enjeu que la compétition qualifie pour les jeux olympiques de Paris 2024, à condition pour la France d'atteindre les demi-finales. Ce ne serait cependant pas la première fois dans l'histoire du football français qu'un succès contre le Brésil ouvre la voie du succès…

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