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Photo du rédacteurMattéo Anthonioz

Ecole : entre âmes harcelées et harcèlement des âmes, comment combattre ce rejet ?

Dernière mise à jour : 15 sept. 2022

La semaine dernière était marquée pour les millions d'élèves français par la rentrée des classes. Qui dit rentrée des classes dit nouveaux amis, nouveaux enseignants, parfois nouvel établissement. Mais la rentrée signe aussi, pour de plus en plus d'élèves, une peur. La peur accrue de se voir harcelé par ses camarades (qu'ils soient nouveaux, ou non) de classe au cours de l'année. Ce phénomène de harcèlement scolaire est un phénomène définit dans les années 1970 par des psychologues scandinaves. Loin d'être un fait récent donc, les chiffres tendent à montrer une augmentation des cas en France et dans d'autres pays européens. Alors pourquoi augmentent-ils ? Qui est susceptible d'être impacté de près ou de loin ? Et surtout, comment lutter contre ?


Pour mieux comprendre et étudier en profondeur ce phénomène, commençons par le définir. La définition du harcèlement nous précise donc que c'est un type de harcèlement (comme il existe le harcèlement sexuel, le cyber-harcèlement, etc...) qui touche l'école. Mais le harcèlement, c'est quoi ? Juridiquement, le harcèlement est définit comme "une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique". Le harcèlement est donc une stigmatisation répétitive. Dans le harcèlement morale, on peut retrouver, par exemple, des rabaissements, des dénigrements reccurents et ciblés sur une personne.


A l'école, le harcèlement prend différentes formes telles que la discrimination, le rejet, etc... L'objectif en est toujours le même : mettre en marge des autres un élève en particulier. Et c'est là que le harcèlement devient dangereux pour l'élève concerné. La solitude, la détresse psychologique, la peur des représailles sont autant de facteurs qui vont le pousser à vouloir se changer. Dans son entourage, on observera volontiers un changement de comportement. Et c'est normal. L'élève est rejeté pour une ou plusieurs choses qui le rendent unique dans le groupe. Naturellement, l'enfant va donc vouloir changer ce ou ces éléments.

Mais ce n'est rien comparé au cas les plus grave. Avec de jeunes enfants, le rejet va le plus souvent se baser sur une peur de la différence qui va inconsciemment pousser au rejet. Avec des explications, des discussions, on arrive parfois à régler les conflits. Chez l'adolescent la caractérisation du rejet va s'effectuer sur une haine. Les jeunes vont se mettre à rejeter une couleur de peau, un sexe, une orientation sexuelle, une origine, etc. et ce, que le les différences citées soient réelles ou présumées. Ainsi, on se distinguera facilement un garçon "pas assez virile" ou une fille "pas assez féminine" pour les ranger dans la catégorie des "pédés", des "tafioles" et autres insultes LGBTQphobes. On peut donc jouer sur des différences comportementales, mais aussi sur des différences physiques (sur l'apparence). Beaucoup vont donc juger sur le physique d'une personne avant même d'avoir appris à la connaître.


A partir de ces éléments, un ou plusieurs meneurs prennent alors la tête d'un groupe. Un groupe d'acteurs qui vont harceler, et un groupe de "suiveurs", témoins des actes mais contraints par les meneurs de regarder sans rien dire, sous peine de se retrouver sur le banc des victimes la fois suivante. Le harcelé, seul, travaillé par les événements qui rythment alors sont quotidien, se pose des questions sur l'utilité de son existence, se rend en cours la boule au ventre et commence à envisager le pire... enfermé dans cette machine infernale qui prend alors le contrôle. Les harcelés n'en parlent pas, par peur des représailles et non plus aucun moyen de communiquer avec l'extérieur. Les plus observateurs remarqueront alors des résultats en baisse, un adolescent fermé, qui ne parle plus, qui s'isole... Mais parfois, quand on observe ces signaux, il est déjà trop tard. Le temps d'actionner la marche-arrière, la situation est déjà devenue incontrôlable. Et c'est à ce moment précis que certains font un choix radical... le dernier qu'ils auront à faire...


Alors le meilleur moyen de combattre le harcèlement, c'est bien évidemment de s'en prendre à la source du rejet : la haine. Aussi, cela doit se jouer de manière plus qu'étalée. Dans toutes les écoles, dès le plus jeune âge, un travail de sensibilisation autour de ces questions doit être effectué. L'explication des différences non plus comme un repoussoir mais bel et bien comme une chance, qui a toujours existé, et qui fait notre force. Expliquer aux élèves que ce n'est pas parce que l'autre est différent qu'il est mauvais. Et, au fond, expliquer que nous sommes tous le différent de quelqu'un. On trouvera toujours plus gros, plus maigre, plus "garçon", plus "fille", plus vieux, plus jeune (j'en passe et des meilleurs) que nous. Expliquer qu'on peut tous être sujet au harcèlement et qu'on doit tout faire pour lutter contre. Aujourd'hui, 1 enfant sur 10 est victime de harcèlement scolaire. C'est bien trop. A côté de cela, les moyens mis en place, bien que nombreux, sont toujours trop peu. Alors prévenez. Prévenez votre entourage, vos enfants, tous. L'objectif est de faire passer le message, comme l'a fait Jonathan Destin jusqu'à encore très récemment où il nous a quitté... Combattez et faites combattre, accompagnez et faites vous accompagner, il n'y a pas plus à faire pour tenter de limiter les dégâts et essayer de retrouver des lieux paisibles où l'on n'a plus à venir avec la peur de se faire harceler...

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