Le nouveau Premier ministre n'est même pas encore nommé que, dans l'hypothèse où ce serait une femme, elle se voit déjà souhaiter un "bon courage" de la part d'Edith Cresson, seule femme sous la Vème République à avoir accomplit cette fonction. L'ex-Première ministre a, dans une interview accordée au JDD, évoqué le "machisme de la classe politique française."
Il est fort probable, d'après des bruits qui courent, qu'une femme soit nommée à ce poste, pour la seconde fois de l'Histoire française. Seulement, combien de temps va-t-elle y rester. Edith Cresson a souligné le fait qu'elle n'y soit restée qu'onze mois. A contrario, Angela Merkel a été chancelière allemande pendant seize années. Autre exemple, Margaret Thatcher, au Royaume-Uni, qui a exercé le pouvoir pendant onze ans. Et c'est d'autant plus flagrant que dans les deux exemple cités, ces femmes détenaient un pouvoir très important, presque autant que celui du Président en France (ces pays étant des régimes parlementaires, le Premier ministre y est plus important que le Président ou le Roi qui détiennent un rôle plus symbolique d'arbitre et de représentant).
C'est alors que l'ancienne collaboratrice de François Mitterrand (de 1990 à 1991), a souligné le "machisme", non-pas des Français, mais "de leur classe politique". Elle dit notamment regretter le fait que "nommer une femme, revienne à prendre un risque". Elle a aussi dénoncé les commentaires qui pouvaient être fait sur son apparence, alors que d'après elle, "on ne se permettrait jamais de tels commentaires sur les hommes politiques".
Le verdict devrait tomber dans la semaine. Le courage suffira-t-il à ce, ou surtout cette, Première ministre ? Bien que cette avancée soit exceptionnelle dans notre pays, la classe politique reste divisée sur la question, entre d'un côté ceux qui veulent que cela devienne la "norme", et ceux qui n'en veulent pas du tout...
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