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Photo du rédacteurMattéo Anthonioz

Israël-Palestine : le conflit qui n'en finit pas...

C'est une guerre bien plus ancienne que l'on veut bien le croire. C'est une guerre qui tient sa source d'une ville. C'est une guerre dont la presse ne parle presque jamais. C'est une guerre, qui pourtant existe. Le meurtre d'une journaliste palestinienne sur place est l'occasion de parler de ce conflit et d'éclaircir la bulle opaque du manque d'informations autour de ce sujet. Nous avons rencontré des bénévoles engagés pour la fin de ce conflit et pour le soutien aux populations victimes de cette guerre. Nous avons récolté des informations sur cette thématique depuis l'origine des tensions jusqu'à maintenant. 74 ans après le début des affrontements, il est temps de revenir sur un conflit qui n'en finit pas...


C'était au VIIème siècle, lors de la naissance de l'Islam. La "ville sainte" de la religion juive et de la religion chrétienne doivent désormais partager Jérusalem avec cette toute nouvelle religion musulmane. C'est alors que Juifs, Chrétiens et Musulmans cohabitent au sein de la ville qui aurait été, d'après chacune des trois religions, désignée par le prophète pour abriter un lieu de pèlerinage.

Après plusieurs siècle de vie commune, un état s'est formé autour de Jérusalem : l'état de Palestine (historiquement issu de la religion musulmane). Durant la 2nde guerre mondiale, les Alliés (notamment les Britanniques), ayant besoin de l'aide des Juifs vivants au Moyen-Orient, leur promettent la création, après la guerre, d'un foyer national juif en Palestine. Ils sont soutenus par le "Mouvement sioniste", courant du judaïsme politique revendiquant la légitimité des Juifs en Palestine, sur la "Terre promise" : Israël.


A la fin de la deuxième guerre mondiale, chose due est chose faite. Les Juifs obtiennent la légitimité à occuper le sol Palestinien. En 1948, avec la proclamation de l'Etat d'Israël, de nombreux Palestiniens sont contraints de quitter le territoire. Seulement, une fois partis, revenir se montrera beaucoup plus compliqué. En effet, les Palestiniens sont désormais interdits d'entrée sur le sol désormais Israélien.

Les Palestiniens qui contrôlaient jusqu'ici le territoire, sont peu à peu victimes d'attaques et de "colonisation" de la part d'Israël. Avec le temps, ils perdent le contrôle d'une grande partie du territoire. Aujourd'hui, l'Etat de Palestine est presque inexistant avec un petit territoire au bord de la méditerranée, appelé la "bande de Gaza" et un territoire disloqué à l'Est, appelé "Cisjordanie". La bande de Gaza qui est un des territoire les plus denses de la planète, avec 2,048 millions d'habitants pour 365 km², soit 5 935 habitants/km². A titre de comparaison, en France, la densité moyenne est de 105,5 habitants/km².


A cette heure, les Palestiniens vivent privés de toutes libertés, sous dépendance Israélienne et dans des conditions déplorables à côté de celles des Israéliens. Le 1er février 2022, Amnesty International a sorti sont rapport dans lequel elle dénonce "L'apartheid d'Israël contre la population : un système cruel de domination et un crime contre l'humanité." Les mots parlent d'eux-mêmes. Les propos sont explicites : "Israël et les personnes qui agissent en son nom commettent systématiquement, en créant et perpétuant un système de domination et d’oppression à l’encontre de la population palestinienne, des actes inhumains".

Aussi, pour lutter contre ces faits que l'on peut qualifier d'injustes, des ONGs en France, comme à l'international luttent chaque jour par de l'information, par des mouvements, et cetera, pour rendre leur libertés aux Palestiniens. Nous avons rencontré des bénévoles de France-Palestine Solidarité dans le cadre d'une intervention d'information à ce sujet. Nous les avons interviewés sur leur rôle et leurs motivations.


Alors au fond, pourquoi s'engager ? D'après eux, il est vrai que nous avons tendance, avec le recul que nous avons en France (peut-être un surplus de recul), que nous nous intéressons à la question "de loin" (au sens propre comme au figuré). Et tous deux nous ont ensuite expliqué qu'un élément déclencheur vient tout bousculer. On prend enfin la question au sérieux, et on s'engage pour faire s'inverser le rapport de forces. Voici ce qu'un d'entre eux nous a dit : "Là, quand même, je me suis dit 'ça n'est pas possible quoi ! Il faut faire quelque chose !'" Ils se sont par la suite joints à France-Palestine Solidarité pour créer un groupe local d'action.

Pour eux, il y a deux problème. Le premier, et n'étant pas des moindres, concerne les médias. Les nouvelles de ce conflit sont trop peu relayées, ce qui empêche les gens d'en prendre conscience et donc de s'investir. Le deuxième, toujours lié à l'engagement, est celui de la jeunesse. Trop peu de jeunes, nous disent-ils, s'investissent, osent s'investir pour des causes, et pas seulement le conflit israélo-palestinien.

Et ce manque d'informations est handicapant. Les interventions dans les collèges, les lycées, pour de la sensibilisation se rarifie, par peur des directeurs et directrices mal informé.es et qui cultivent donc cette peur irrationnelle. "Il faut intervenir auprès des jeunes, car si on le fait pas, dans dix ans, notre association et notre combat seront morts..."


Et puis vient l'épisode d'actualité. Ce mercredi 11 mai 2022, une journaliste de 51 ans, Shireen Abu Akleh, de la chaine Al-Jazeera, fortement engagée dans la couverture médiatique du conflit, a été tuée. Elle serait morte d'un tir de sniper à la tête de l'armée Israélienne en Cisjordanie. Je pense que nous parlons au nom de toute la communauté journalistique en exprimant notre désolation suite à cette triste nouvelle.


Finalement, un conflit long... trop long... Un conflit trop long, mais qui dure encore. Et en durant encore, il fait encore des morts. Il va de soit que la paix doit être envisagée, du moins, d'après les ONGs comme France-Palestine, mais ce n'est pas encore le chemin sur lequel est engagé l'avenir de ce conflit, pour l'instant. Seule l'histoire saura nous dire si, un jour, Palestiniens et Israéliens vivront ensemble, main dans la main, en paix...

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