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Photo du rédacteurMattéo Anthonioz

Manifestations du 7 février : les Français vont-ils battre le pavé ?

Ce matin déjà, quelques manifestations ont débuté aux quatre coins de la France. Les revendications ne sont plus à faire connaître : la suppression du projet de réforme des retraites. Ces mobilisations sont au nombre de vingt-sept pour l'instant, d'après nos confrères du Monde, et se tiennent en simultané des débats à l'Assemblée nationale. Cependant, dans la rue ou dans l'hémicycle, peut-on dire que les revendications font plier le gouvernement ?


Une journée mouvementée à l'Assemblée

Au parlement, si elles ne le font pas plier, elles retardent certainement son calendrier. En effet, la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale (NUPES) a déposé 40 000 amendements au texte. Bien que ces derniers ne pourront pas tous être examinés, car le gouvernement a enclenché l'article 47-1, correspondant à une forme de procédure accélérée, ce dépôt traduit une réelle volonté de la part de l'opposition de mener les débats. Des débats qui se sont montrés très virulents hier, alors première journée d'étude en séance publique. La Présidente de l'Assemblée nationale a eu du mal à apaiser les tensions au sein de l'hémicycle. Une colère accentuée sur les bancs de l'opposition par le rejet de motions référendaires...

"Vous n'avez pas le droit de mettre à genoux les gens qui tiennent la France debout !"

C'est sur ces mots poignants de Rachel Kéké, membre du groupe LFI-NUPES, la gauche de l'hémicycle s'est levée pour ovationner la députée. Mais des affrontements encore plus brutaux. Hier après-midi, le Président des Communistes, André Chassaigne avait demandé une suspension de séance. Cependant, la Présidente Yaël Braun-Pivet, n'a rien voulu entendre et a donné la parole à Olivier Dussopt, Ministre du Travail. Cela n'a pas du tout plu aux députés NUPES qui ont immédiatement manifesté leur colère.


Le message qui fuse dans la rue

Ce matin, nous sommes déjà à près d'une trentaine de manifestations un peu partout en France. Le nombre de manifestants serait actuellement de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Le nouveau défi aujourd'hui est de faire mieux que les deux fois précédentes (soit plus de 2,8 millions de personnes partout en France). On ne doute pas que la mobilisation sera encore très forte, cependant, un changement du nombre de manifestants chez les jeunes pourrait être envisageable étant donné que près d'un tiers du pays est d'ores et déjà en vacances d'hiver. Reste néanmoins à savoir si cela jouera positivement ou négativement sur la mobilisation.

Ce matin, les jeunes étaient pourtant nombreux à bloquer des établissements. A Grenoble, pourtant déjà en vacances scolaires, les étudiants et lycéens seraient plus de 1500 à défiler. En tête de cortège, on retrouve les deux principales forces iséroises dans la jeunesse : le Mouvement National Lycéen et Isère Émancipation Lycéenne. Ces deux mouvement syndicaux lycéens restent les plus implantés à Grenoble et mènent souvent des actions de blocus des lycées, soutenus par la député LFI Elisa Martin.


Dans l'ensemble une mobilisation toujours plus ample, mais dont les premiers résultats ne tomberont que ce soir. Nous restons mobilisés pour vous tenir au courant des nouveautés.

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