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Maxime Martin

Nature Restauration Law : au cœur d'un vote essentiel


C'est une loi phare du new green deal de la commission européenne : la loi sur la restauration de la nature, censée restaurer des espace naturels abîmés. Mardi 11 juillet et mercredi 12 avait lieu au parlement européen de Strasbourg un vote essentiel pour l'avenir de cette loi. En voilà le récit...


Mardi 11 juillet, 8 h.

Devant le parlement européen, deux manifestations commencent : l'une des partisans, l'autre des opposants. L'objet de ces mobilisations ? La loi sur la restauration de la nature, ou Nature Restauration Law.


Ce texte, essentiel dans la lutte contre la perte de biodiversité et l'artificialisation des sols, ainsi que contre le réchauffement climatique – les sols vivants absorbant des gaz à effet de serre –, a été proposé par la commission européenne dans le cadre du "pacte vert", la politique de sauvegarde de la nature suivie promue par institution.

Cependant, mardi 27 juin, en commission spécialisée du parlement européen sur l'environnement, la loi n'obtient pas la majorité (44 voix pour, 44 voix contre), suite aux refus des eurodéputés du PPE (droite) et de l'extrême droite. Ceci est notamment dû à un passage controversé sur l'augmentation de la valeur écosystémique de 10% des terres agricoles, perçu par la droite comme une perte de 10% des terres agricoles.

La loi est donc portée en session plénière, devant la totalité des députés, les 11 et 12 juillet. En jeu ? L'abandon définitif de la loi en cas de majorité de "non", ou la poursuite des travaux sur cette loi en cas de "oui". Le vote s'annonce très serré.

C'est donc le avant les débats, à 8 h, que les deux camps ont chacun revendiqués leurs positions lors de deux manifestations de quelques centaines de personnes chacune : contre la loi, les syndicats agricoles productivistes européens, dont la FNSEA française ; pour la loi, des militants écologistes de toute l'Europe, et des députés européens de gauche (notamment Yannick jadot, du parti Europe Écologie Les Verts et du groupe Les verts ALE, et Manon Aubry, la France Insoumise, the Left).

Il est aux alentours de 9h30 quand les militants écologistes français, allemand, ou encore polonais reçoivent le soutien de leur figure de proue suédoise : Greta Thunberg, 20 ans, qui vient défendre la résolution, rapidement entourée par une nuée de journalistes.


En rouge, au centre, Manon Aubry, eurodéputée LFI. Sur la gauche, la militante suédoise Greta Thunberg.


A 9 heures, les deux manifestations se terminent. Journalistes et militants se dispersent dans le calme, surveillés par la police. La bataille commence dans le parlement européen.


Le lendemain, mercredi 12 juillet, le vote a lieu. c'est dans la tension que les résultats sont annoncés : 649 votants, 13 abstention, 300 contre et 336 pour, soit une courte victoire de 13 voix pour la gauche. Cependant, si la loi est sauvée, elle sera très certainement amendée par l'alliance droite/extrême droite dans le but de l'affaiblir. A un an des élections européenne, cette loi marque les prémisses d'une campagne qui s'annonce tendue…

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