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Photo du rédacteurMattéo Anthonioz

Une soirée électorale décevante...

C'est à vingt heures que les visages des deux finalistes sont apparus sur de nombreux écrans de télévision, partout en France. Emmanuel Macron (environ 28%) et Marine Le Pen (environ 23%) semblent être les deux candidats à accéder au second tour. Malgré cela, c'est une France divisée dont nous sommes témoins aujourd'hui. Divisés en trois blocs : la gauche de l'éco-socialisme, le centre-droit, et l'extrême-droite. Cette tendance est largement accentuée par la débâcle des deux grands partis traditionnels : le Parti Socialiste et Les Républicains. Au sortir de ce premier tour, où en est le prisme politique ?


Pour de nombreux Français, c'est ce soir un supplice que de regarder les résultats d'un élection qui acquiesce le fait que cette France soit divisée en trois. La déception de la gauche est sans précédent... Après des scores radicalement séparés, Hidalgo à 2%, Jadot à 5% et Mélenchon à 21%, elle se retrouve aujourd'hui, comme en 2017, déchirée entre la haine envers Macron et celle envers Le Pen. Et Jean-Luc Mélenchon l'a clairement énoncé, comme une lucidité républicaine et idéologique :

"Aucune voix ne doit aller à madame Le Pen !"

Et, de peur que le message ne soit pas bien passé auprès de son auditoire, il l'a répété un bon nombre de fois.


Il n'en n'est pas moins, malgré cette digression humoristique dans son discours, que ce dernier n'est pas présent au 2nd tour. Néanmoins, il appelle ses forces à continuer la "Résistance" car "Ils sont là, même si Macron ne veut pas !" (référence aux Gilets Jaunes)


De l'autre côté, la droite est complètement perdue. L'électorat de Valérie Pécresse (représentant environ 5%) est partagé entre Emmanuel Macron, qui répond à leurs aspirations économiques, et Marine Le Pen qui répond, quant à elle, à leurs aspirations identitaires. Chez Eric Zemmour, le choix semble d'ores et déjà être fait : ce sera Le Pen.


Nous avons donc ici un indicateur d'une France partagée et qui esquisse à le rester au second tour. En effet, un sondage IFOP parut ce soir sur le choix au prochain tour prévoyait 51% pour Macron et 49% pour Le Pen. Ce qui est donc à retenir de cette campagne très perturbée et qui a suscité assez peu d’engouement de la part d'un des douze candidat, c'est que le scénario de 2017 se répète et même s'accentue avec une abstention grandissante (environ 26-27%) qui entre dans l'histoire de la Vème République comme la deuxième plus forte à une élection présidentielle (derrière 2002) mais qui prouve tout de même que ce scrutin est le plus important pour les Français, pour l'instant...

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